Tu m’intrigues  Verlaine avec ces sanglots longs

Cette douce langueur qui annonce l’automne

Moi tu vois aujourd’hui je n’ai que des chansons

Qu’au vent pas si mauvais doucement je fredonne.

Je garde souvenir de tous ces jours anciens

Je les revis parfois mais jamais je ne pleure

Ils me sont un sourire, ils me sont un soutien

Quand mon ciel est trop lourd et trop noires mes heures.

En rêve je m’en vais vers des pays nouveaux

J’oublie la nuit le froid, j’oublie les feuilles mortes

Et lorsque, suffocant, je cherche du repos

J’en appelle au soleil pour qu’il frappe à ma porte. 

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Ne m’en veux pas Verlaine en ton ciel étoilé,

Moi qui ne me complais qu'en des vers misérables

Je sens venir l’hiver mais ne veux y songer

Me restent à croquer tant de fruits sur la table.

Il se peut que demain accablé et dolent

Il se peut que demain je traîne en tes parages

Je chercherai ta main et dans le mauvais temps

Sur ta mélancolie nous ferons des voyages.